Les contre-indications de la luminothérapie
Fatigue intense, besoin accru de sommeil, troubles de la concentration, irritabilité… Tous ces symptômes font directement penser à la dépression saisonnière. Il existe de nombreux traitements plus ou moins efficace pour lutter contre cette dépression hivernale, parmi ces solutions, on retrouve la luminothérapie. Ce traitement consiste en une exposition prolongée à une lumière artificielle reproduisant le spectre solaire (à l’exception des rayons ultra-rouges et ultraviolets).
L’efficacité de la luminothérapie (ou photothérapie) dans le traitement des dépressions saisonnières n’est plus à prouver, mais comme tout autre traitement, il existe certaines contre-indications :
Pathologies ophtalmologiques : La luminothérapie est à proscrire ou à éviter dans certains cas de maladies oculaires ou de pathologies affectant la rétine, telles que :
Le glaucome :
Le glaucome est une élévation de la pression oculaire entrainant la détérioration progressive du nerf optique. Cette maladie touche généralement les personnes de plus de 45 ans et se fait ressentir par un rétrécissement plus ou moins important du champ visuel. Les personnes atteintes de glaucome peuvent dans certains cas avoir recours à de la luminothérapie légère et modérée. Il est primordial de consulter son ophtalmologue afin de juger si un traitement est possible en fonction du degré d’évolution de la maladie.
La cataracte :
Touchant plus d’une personne sur cinq à partir de l’âge de 65 ans, la cataracte est un trouble visuel causé par l’opacification du cristallin. Cette perte de transparence engendre une baisse de l’acuité visuelle ainsi qu’une gêne se traduisant par un effet de « voile » sur les yeux. Mal traitée ou diagnostiquée trop tardivement, la cataracte peut entrainer une cécité partielle voir même totale. Le recours à la luminothérapie ne présente pas de risque pour les personnes atteintes de cataracte, mais celles-ci réagiront beaucoup moins rapidement au traitement par la lumière du fait de l’opacification du cristallin.
La conjonctivite :
Très courante, la conjonctivite est une inflammation de la conjonctive (membrane très fine qui recouvre l’intérieur des paupières ainsi que la surface du blanc de l’œil). Il est préférable de traiter sa conjonctivite avant d’avoir recours à la luminothérapie.
A noter également que les patients souffrants de dégénérescence maculaire, de décollement de la rétine, d’orgelet ou de toute autre pathologie ophtalmologique doivent nécessairement passer un examen ophtalmologique complet avant de d’entreprendre une cure de luminothérapie afin d’écarter tout risque de complications.
Les troubles bipolaires : Les patients atteints de troubles bipolaires nécessitent une attention particulière en ce qui concerne le traitement par la lumière. A certains stades de la dépression bipolaire, la luminothérapie pourrait provoquer une phase manique.
Luminothérapie et prise de médicaments :
Il est tout naturellement nécessaire de demander l’avis de son médecin traitant en cas de prise parallèle d’un traitement médicamenteux quel qu’il soit. Notamment les médicaments contenant du lithium qui s’avère être une substance photosensible.
Les maladies psychologiques :
Le traitement par la lumière peut s’avérer néfaste dans certains cas. Notamment sur les sujets atteints de maladies psychologiques à l’image des névroses.
Luminothérapie et névroses :
Le terme névroses englobe un ensemble de dysfonctionnements psychiques qui se traduisent essentiellement par les troubles du comportement dont le sujet est entièrement conscient. Il existe de nombreux types de névroses : Névroses obsessionnelles, phobies, hypocondrie… Toutes ces pathologies doivent être minutieusement étudiées par un médecin spécialisé avant d’entreprendre un éventuel traitement par la lumière.